Principes et rendements énergétiques
Chauffage électrique par résistance
Quel que soit l’habillage de l’émetteur de chaleur, le chauffage électrique (radiateurs à inertie, “grille-pain”, convecteurs) utilise toujours le passage du courant à travers une résistance pour produire de la chaleur. Il convertit 100 % de l’électricité en chaleur : COP = 1. Autrement dit, chaque kilowatt-heure consommé produit exactement 1 kWh de chaleur.
Pompe à chaleur (PAC)
La PAC capte des calories dans l’air, l’eau ou le sol et restitue 2 à 5 kWh de chaleur pour 1 kWh d’électricité consommé, soit un COP variant de 2 à 5.
Ainsi, elle consomme 2 à 5 fois moins d’électricité qu’un radiateur électrique pour une production équivalente de chaleur .
Coûts et amortissement
Une PAC air‑eau installée en France coûte beaucoup plus cher que les radiateurs électriques mais ces derniers engendrent des factures de consommation très supérieures.
Selon l’ADEME : une PAC utilise de 35 à 51 kWh/m²/an. Ce chiffre variant selon la source où la PAC puise l’énergie. Les radiateurs consommeront, eux, deux à cinq fois plus.
Autres facteurs à considérer
Effet de la température extérieure : le COP d’une PAC aérotherme baisse bien sûr avec une température extérieure très basse, mais il reste toujours bien supérieur à 1. Et ce facteur n’influe pas une PAC géothermique.
Durée de vie et maintenance : les chauffages par résistance durent plus longtemps et coûtent moins cher à entretenir ; les PAC, elles, nécessitent un entretien annuel.
Impact carbone : en France, où l’électricité est largement nucléaire, et où on peut choisir les énergies renouvelables comme source d’électricité, le chauffage électrique émet peu de CO₂. Mais une PAC, avec son COP bien supérieur, divise largement les émissions.
En résumé : la PAC consomme nettement moins d’électricité que le chauffage électrique par résistance pour la même quantité de chaleur, ce qui diminue les factures et les émissions. Son coût initial plus élevé est souvent compensé par des aides financières et un retour sur investissement (amortissement) en quelques années. En revanche, pour de très petits logements, un usage très occasionnel ou un budget serré, un radiateur électrique reste plus abordable à l’achat et la différence dans la facture d’énergie ne sera pas très grande, à fortiori si des panneaux solaires ou une éolienne sont installés.
Quelques recommandations
* Pour un logement principal chauffé quotidiennement, même pas très bien isolé : La PAC est fortement recommandée.
* Pour une petite résidence secondaire, un petit local ou un usage ponctuel : les radiateurs électriques peuvent suffire.
* Pensez à vérifier les aides disponibles (ADEME, ANAH, Certificats d’Économie d’Énergie, MaPrimRenov) car elles réduisent significativement le coût de la PAC.